Une semaine après, alors que j’étais parti pour vendre, je rencontrai à nouveau Monsieur Roland. Mais cette fois-ci, à peine fîmes-nous les civilités que ma tante fit son apparition. Cette rencontre était terminée à queue de poisson, car rapidement j’ai fait signe à Roland de payer un article et de partir. Ce qu’il fit. Comme l’on ne saurait apprendre de grimace à un vieux singe, ma tante n’a pas tardé à me gronder : <<je vois comment tu vends et chaque fois c’est pour dire que les gens n’ont pas bien payé (…) telle mère telle fille>>.
Puis elle part. Je n’ai pipé mot ; d’ailleurs je n’en avais pas le droit. Comment pourrais-je revoir Roland ne serait que pour le remercier une fois encore ? Ah oui, je vais le contacter. Il faut que je rentre pour pendre le bout de papier sur lequel j’ai pris son contact. Une fois à la maison je saluais ma tante, mais sans réponse. Je rentrai dans ma chambre : que vis-je ? C’est du désordre total, on dirait un cambriolage. Je me suis retourné en même temps pour expliquer le constat que je venais de faire.
Mais là j’ai très tôt compris que c’est mené de main de maître par ma tente et Eryse, sa fille, la vingtaine. Elle me brandit le contact tout en me demandant le détenteur du numéro. Je ne sais pas lui répondis-je. Le dimanche suivant j’étais parti à l’église pour le culte. A la sortie j’entendis dans la foulée son nom..., c’est une voie féminine et sans doute celle d’Eryse, cherchant à la voir, je me suis retourné. Soudain je me retrouvai nez à nez avec Roland. Au même moment Eryse nous rejoint. C’est ma sœur disais-je en la présentant à Roland. Il nous invite à prendre de la bouillie à côté. Je déclinais l’offre quand Eryse accepta.
J’étais hors de moi-même, car elle ne cesse de poser des questions suspectes genre vous vous connaissez ? Que faites-vous monsieur ? Et bien d’autres. Pour partir, elle lui demanda son contact. Heureusement qu’il lui a donné un faux numéro. Mais ça ne durait qu’un court instant. Eryse s’est vite rendu compte et poussant sa curiosité loin avait pris le numéro que sa mère, ma tante, avait pris dans ma chambre. Cette fois-ci c’est la bonne. Elle découvre l’auteur du numéro et narra tout à sa mère.
Je m’attendais à une sévère punition, mais ma tante a préféré ne pas me réprimander. Mais derrière son silence se cachent bien de choses que je mettrai du temps à comprendre. En réalité, elle cherchait déjà à conquérir Roland pour Eryse. Un riche homme pour sa fille. Tissant plusieurs cordes à leurs arcs, elles y parvinrent. Mais comment sont-elles parvenues à leur fin ?
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~merci pour la lecture~