[...], Je me suis vue écroulée aux pieds d’un grand fromager près de la rivière. Pendant un bon moment, le sommeil a eu raison de moi. Mon réveil coïncide avec une faim de loup qui m’assaillit et un grand vacarme qui se produisait à environ 100 mètres derrière moi. J’avais tellement peur que je me suis cachée sous les feuillages les buissons.
Plus ils approchaient, plus mon adrénaline montait. Je priais ciel et terre pour qu’ils ne me retrouvent pas. Ils étaient arrivés à mon niveau, cinq soldats faisaient des allers-retours rivière point de stationnement. Sous un ton terrifiant, celui qui visiblement est le chef de la troupe leur ordonna de se replier. Soudain ils firent un demi-tour. Mon cœur battait de joie, mais je m’étais retenue de vite sortir de ma cachette de peur qu’ils se retournent.
Après une demi-heure, j’eus osé sortir. Je jetais de coup d’œil devant, derrière, à gauche et à droite. N’ayant aperçu personne, j’entamai une nouvelle marche avec comme itinéraire cette fois-ci le long de la rivière. Je passais des nuits en marchant. Les quelques rares fois que j’ai eu envie de m’arrêter tournaient en cauchemar. J’essuyais régulièrement des tentatives de viol et d’assassinat. J’ai pris désormais la résolution de ne plus me fier à quelqu’un. Les fruits, certains tubercules et l’eau de la rivière constituaient désormais mes repas de tous les jours durant les 144 heures de marche que j’ai eu à effectuer.
Il sonnait 5 heures du matin quand j’atteignis le village qui est au bout de la rivière. Ces gens-là me semblent un peu familiers. Je comprends leur dialecte. Un espoir éphémère renaît en moi. Une fois au cœur de la ville, une grande fatigue me gagna. Je pris une pause sous un hangar. Le sommeil a eu raison de moi.
-ééééh ooooooh !!! ééééééh oooooh !!!!!! Levez-vous.
Ma table n’est pas un lit ni une natte jeune fille.
Vous venez d’où même ?
(…), Je sursautai de mon sommeil. J’ai failli tomber. Elle me retient.
-s’il vous plaît madame c’est quelle province ici ?
Je me suis perdue, aidez-moi s’il vous plait.
-vous êtes à 09 kilomètres de Yèmè.
Ici c’est Kaêtô-Kaêtô vous dites ?
-oui
-Merci madame. Et excusez-moi pour votre table.
-Mais attend jeune fille pour qu’il fasse jour. Ce n’est pas prudent ici pour une jeune fille comme vous de marcher seule dans la nuit. Ici il y a des garçons qui dérangent les filles si elles sont seules des sur la voie.
-Ne vous inquiétez pas madame, je serai prudente.
-ou bien tu as fait quelque chose et les gens te cherchent ?
-non madame, je…..,
-oh non mon Dieu ! Une Yèmè à Kaêtô !!!!
Elle voulait crier quand je l’ai assommée par un coup de bassine à la nuque.
Elle perdit connaissance puis j’ai pris fuite. Je courais à grands enjambé, car je savais qu’elle ne va pas tarder à prendre connaissance.
En réalité Yèmè est ma province et Kaêto une province frontalière, mais ennemie. Un pacte de guerre a été signé entre deux localités. La consigne est claire : on tue tout Kaêtô qui viendrait à Yèmè et vice versa.
Je suis alors consciente qu’une fois que le Roi sera informé d’une présence de Yèmè sur son territoire, des fouilles minutieuses seront faites dans toute la province. Les gardes-frontières seront informés. Je ne pourrai plus aller nulle part. Je courrai de toutes mes forces. Mais est-ce que je vais pouvoir franchir la frontière avant que les gardes ne soient alertés et se mettent à ma trousse ?
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La suite c’est dans le prochain numéro PARTIE VI⏳Vous pouvez aussi lire les épisodes précédents 👇
👉 La chambre secrète de mon père - Parti I
👉 La chambre secrète de mon père - Parti II
👉 La chambre secrète de mon père - Parti III
👉 La chambre secrète de mon père - Parti IV
~Bonne lecture~
