ENTRE LES ÉPINES DE MA VIE (Partie V)

N’ayant nul part où aller, nous avons dû passer toute une semaine à errer de hangar en hangar. Les places publiques et les abords des rues sont nos dortoirs. La semaine qui a suivi, George était parti à Lagos avec un patron soudeur se lançant ainsi dans sa vie active.

Avant son départ il nous a donné dix mille francs CFA, une somme qu’il a rassemblée lors de ses petits jobs qu’il effectuait. La rentrée s’approche, et je ne sais pas toujours si ma petite sœur et moi allions commencer les classes. Je demandais auprès des ménages, les sociétés,…, de petits jobs (tâches domestiques, la propreté des services,…). Un jour l’une des sociétés dans laquelle j’ai déposé ma demande me fit appel. Je fus engagée pour entretien et la propreté de la structure. Grâce aux salaires que je prends, j’arrive à assurer les charges scolaires de ma petite sœur et les miennes. Mais comme rien n’est sans revers, je fus rapidement confrontée à des problèmes qui ont fini par avoir raison de moi.

Au fait je me rendais très tôt aux environs de 05h dans la structure pour pouvoir vite finir le nettoyage et aller à l’heure à l’école. Comme la nuit tous les chats sont gris, les agents de sécurités de la société ont trouvé une occasion pour m’harceler sexuellement. Dépassée, j’étais allée me plaindre auprès du Directeur Général de la société croyant pouvoir avoir satisfaction. Mais lui aussi se jeta sur moi après avoir fait semblant de me conseiller. Mes cris de détresse et la force que je déploie pour le repousser n’ont pas eu gain de cause.

Il allait commettre son forfait quand soudain la sonnerie retentit et la secrétaire entra toute stupéfaite. Mais il n’en fallait pas plus pour que moi je sois sauvée des griffes de mon ravisseur. J’étais très sûre donc d’un probable renvoi. Mais à ma grande surprise rien de cela ne s’est passé. Un jour, alors que j’allais à l’école en retard et sous de fine pluie, un monsieur décemment habillé arrêta sa moto auprès de moi et afficha sa volonté de m’aider (me prendre sur sa moto pour me déposer dans mon établissement).

Hésitation, doute et méfiance ; je décline l’offre mais il insista et j’ai fini par accepter. Arrivée devant mon collège, j’ai demandé à descendre. Il s’arrêta et je descendis de la moto :

- Merci monsieur

- Je t’en prie, moi c’est Rock agent commercial d’une structure bancaire de la place et toi ?

- Anne, je suis en terminale littéraire

- Ok, puis-je te voir à la sortie ?

- Ce ne sera pas possible car je sors à 19h, et je ne pourrai pas attendre pour dire quoi que ce soit

- Ok, Mais permets moi au moins de te déposer

- Ok !

- Merci et bonne journée à toi

- Bye !

Ce fut sur ces mots que nous sous séparâmes. Arrivée en classe, les professeurs nous ont amené les copies de notre première section. Mes notes sont catastrophiques, j’ai raté la moyenne dans toutes les matières. J’étais troublée au point où j’ai oublié que j’ai rendez-vous. Je pensais à comment faire pour combler tout ce vide à la 2nd session.

Sur la voie je n’étais pas trop concentrée sur la circulation, conséquence : je me suis faite ramassée par un motocycliste car je voudrais traverser la voie sans regarder ni à gauche ni à droite. J’étais tombée évanouie,…

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La suite c’est dans le prochain numéro PARTIE V

 

Vous pouvez aussi lire les précédents numéros 👇

👉 ENTRE LES ÉPINES DE MA VIE (PartieI)

 👉 ENTRE LES ÉPINES DE MA VIE (PartieII)

 👉 ENTRE LES ÉPINES DE MA VIE (Partie III)

 👉 ENTRE LES ÉPINES DE MA VIE (Partie IV)

 ~merci de nous lire~

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